- Mazalée
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Date d'inscription : 25/07/2017
Le non-être
Jeu 28 Sep - 20:36
Bonjour,
Pour atteindre l'état de non-être Tchouang-tseu a exposé deux méthodes d'approche : chih (ou la connaissance intuitive) et t'ien, la quiétude.
Le chih est la prise de conscience intuitive, par un individu, de son être le plus profond. C'est la clef de la contemplation du Tao, qui donne accès à tous les secrets du non-être. En d'autres termes, la connaissance intuitive est pure conscience de soi par appréhension immédiate, directe, et non par des méthodes rationnelles ou déductives. Dans le domaine de la connaissance intuitive, il n'y a pas séparation entre le connaisseur et le connu ; sujet et objets s'identifient l'un l'autre, comme Tchouang-tseu et le papillon de son rêve.
"Le sens du Tao - Le Mail page 78
=> On encense en permanence la raison que l'on monte au pinacle, alors qu'il y a mieux que la raison c'est la non raison. Car qui a-t-il de plus contraire au Tao que ce qui se met en travers du mouvement comme le ferait un barrage.
La meilleure façon de vivre l'existence c'est de ne pas être. Ne pas être ce qui veut ceci ou cela, ce qui se positionne par rapport à ceci ou cela, qui se définit par rapport à ceci ou cela, qui analyse depuis un état changeant selon des circonstances changeantes.
Ce mode de pensée est un héritage de la sociabilité, de la fameuse évolution de la civilisation humaine. Elle facilite certes l'existence matérielle mais éloigne de la conscience intuitive, de la nature calme où palpite, immuable, le coeur du Tao.
Pour atteindre l'état de non-être Tchouang-tseu a exposé deux méthodes d'approche : chih (ou la connaissance intuitive) et t'ien, la quiétude.
Le chih est la prise de conscience intuitive, par un individu, de son être le plus profond. C'est la clef de la contemplation du Tao, qui donne accès à tous les secrets du non-être. En d'autres termes, la connaissance intuitive est pure conscience de soi par appréhension immédiate, directe, et non par des méthodes rationnelles ou déductives. Dans le domaine de la connaissance intuitive, il n'y a pas séparation entre le connaisseur et le connu ; sujet et objets s'identifient l'un l'autre, comme Tchouang-tseu et le papillon de son rêve.
"Le sens du Tao - Le Mail page 78
=> On encense en permanence la raison que l'on monte au pinacle, alors qu'il y a mieux que la raison c'est la non raison. Car qui a-t-il de plus contraire au Tao que ce qui se met en travers du mouvement comme le ferait un barrage.
La meilleure façon de vivre l'existence c'est de ne pas être. Ne pas être ce qui veut ceci ou cela, ce qui se positionne par rapport à ceci ou cela, qui se définit par rapport à ceci ou cela, qui analyse depuis un état changeant selon des circonstances changeantes.
Ce mode de pensée est un héritage de la sociabilité, de la fameuse évolution de la civilisation humaine. Elle facilite certes l'existence matérielle mais éloigne de la conscience intuitive, de la nature calme où palpite, immuable, le coeur du Tao.
- Mazalée
- Messages : 20
Date d'inscription : 25/07/2017
Re: Le non-être
Ven 29 Sep - 22:26
L'être qui en principe est soi, s'il prétend être, va vers les problèmes et sans nul doute vers la souffrance. Car il charrie forcément ce qui fait qu'il est le résultat d'une certaine somme de vécu, par rapport à quoi il se définit pour être. Sinon jamais il ne revendiquerait son droit à être.
Le droit parlons en justement. Quel hors sujet par rapport dans l'ordre du Tao ! Quel est le droit de celui qui justement s'abandonne au rythme des choses et ne lui oppose rien, surtout pas un droit ? Une revendication à prétendre, si loin des principes, est lettre morte... pourtant on ne parle que de ça. Bien sûr les droits de l'homme, des minorités ect... C'est pratique ; mais à son niveau, car il faut toujours revenir à son niveau, est-ce le droit par rapport à ce que l'on est ? Mais puisqu'il s'agit de ne pas être...
Ce n'était que de simples réflexions jetées sur le papier. Pour essayer de vaincre la tristesse du moment.
Le droit parlons en justement. Quel hors sujet par rapport dans l'ordre du Tao ! Quel est le droit de celui qui justement s'abandonne au rythme des choses et ne lui oppose rien, surtout pas un droit ? Une revendication à prétendre, si loin des principes, est lettre morte... pourtant on ne parle que de ça. Bien sûr les droits de l'homme, des minorités ect... C'est pratique ; mais à son niveau, car il faut toujours revenir à son niveau, est-ce le droit par rapport à ce que l'on est ? Mais puisqu'il s'agit de ne pas être...
Ce n'était que de simples réflexions jetées sur le papier. Pour essayer de vaincre la tristesse du moment.
Re: Le non-être
Sam 30 Sep - 14:36
Si il y a quelconque tristesse nous sommes aussi là pour t'aider, alors si tu souhaites, n'hésite pas. Merci encore .
- Mazalée
- Messages : 20
Date d'inscription : 25/07/2017
Re: Le non-être
Dim 15 Oct - 19:56
Merci Asander, comment vas-tu ?
Je planche actuellement sur cette notion chère à Tchouang Tseu, le non-être (je ne sais s'il a un nom en chinois) et lui trouve des qualités inestimables. L'approcher permet : de voir mieux les choses que l'on regarde, de les mieux ressentir, de comprendre que l'action se pose par étape et de sentir, enfin, la relativité se matérialiser (devenir extérieure à soi-même, en fait générale).
Pour moi, il me semble, du non-être découle le non-agir, le non vouloir et tout le reste.
Mais il est possible que quelqu'un vienne demander "tout cela n'est-il pas négatif? "
=> Au contraire, le "non" ne vient pas pour négation mais pour objectivité.
Ex : Le progrès technique, s'il semble un bienfait pour l'humanité agit à long terme pour l'éloigner plus encore de son origine. Au point qu'elle (l'humanité) se croira peut-être un jour, à bout de souffle, parvenue à se croire autorisée à vouloir être autre chose qu'un être destiné à la mort.
Les anciens taoïstes se vantaient de prétendre à l'immortalité, les savants de la génétique et de l'homme augmenté le prétendent aussi. Les premiers par le non être, les seconds par un excès d'être.
Perso. je trouve les seconds infiniment plus négatifs que les premiers.
Je planche actuellement sur cette notion chère à Tchouang Tseu, le non-être (je ne sais s'il a un nom en chinois) et lui trouve des qualités inestimables. L'approcher permet : de voir mieux les choses que l'on regarde, de les mieux ressentir, de comprendre que l'action se pose par étape et de sentir, enfin, la relativité se matérialiser (devenir extérieure à soi-même, en fait générale).
Pour moi, il me semble, du non-être découle le non-agir, le non vouloir et tout le reste.
Mais il est possible que quelqu'un vienne demander "tout cela n'est-il pas négatif? "
=> Au contraire, le "non" ne vient pas pour négation mais pour objectivité.
Ex : Le progrès technique, s'il semble un bienfait pour l'humanité agit à long terme pour l'éloigner plus encore de son origine. Au point qu'elle (l'humanité) se croira peut-être un jour, à bout de souffle, parvenue à se croire autorisée à vouloir être autre chose qu'un être destiné à la mort.
Les anciens taoïstes se vantaient de prétendre à l'immortalité, les savants de la génétique et de l'homme augmenté le prétendent aussi. Les premiers par le non être, les seconds par un excès d'être.
Perso. je trouve les seconds infiniment plus négatifs que les premiers.
Re: Le non-être
Mer 18 Oct - 13:48
Je vais comme la barque allant vers la source... simplement, me laissant emporter : j'aime cela .
Hier, je regardais "mes" mains et me suis demandé en quoi elles étaient limités... pourquoi disait on qu'elles n'étaient pas "ma" tête : et voilà que j'en suis arrivé à voir l'unité de "mon" corps (Pourquoi ? parce que je l'ai voulu. Pourquoi ? parce que j'étais inspiré.).
Puis, me reposant, j'ai regretté que mon corps ne soit pas uni à l'espace, aux fleurs et aux feuilles... j'ai donc fait changer ma conception qui me dit qu'il y a une limite à l'extrémité d'un poil de "mon" corps, ai remarqué que sans un contemplateur l'étoile ne pourrait être contempler et sans l'étoile le contemplateur ne pourrait contempler.
Ainsi, j'ai synthétisé : tout interagit, les limites d'une chose sont illimités car liés à leurs différences me suis-je dis.
Il faut croire que j'aime être une barque ...
Hier, je regardais "mes" mains et me suis demandé en quoi elles étaient limités... pourquoi disait on qu'elles n'étaient pas "ma" tête : et voilà que j'en suis arrivé à voir l'unité de "mon" corps (Pourquoi ? parce que je l'ai voulu. Pourquoi ? parce que j'étais inspiré.).
Puis, me reposant, j'ai regretté que mon corps ne soit pas uni à l'espace, aux fleurs et aux feuilles... j'ai donc fait changer ma conception qui me dit qu'il y a une limite à l'extrémité d'un poil de "mon" corps, ai remarqué que sans un contemplateur l'étoile ne pourrait être contempler et sans l'étoile le contemplateur ne pourrait contempler.
Ainsi, j'ai synthétisé : tout interagit, les limites d'une chose sont illimités car liés à leurs différences me suis-je dis.
Il faut croire que j'aime être une barque ...
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