Tao (la Voie)

- Le mot "Tao" (aussi appelé "Dao") existe depuis très longtemps, c'est un mot de la langue courante chinoise de l'époque signifiant beaucoup de choses mais qui au fur et à mesure du temps a été considéré comme se traduisant par : la Voie.
Il n'est pas que présent dans le taoïsme et se trouve aussi en moindre utilisation dans le confucianisme : ces 2 modes de pensée étant dérivés d'un socle commun : le Yi King (Classique des Mutations).


- Vivre le Tao personnellement et s'y accorder est possible par le Wuwei (le non-agir ou plutôt non-influence) dont il est question dans ce sujet : ICI .
Le Wuwei est le fait de ne pas aller contre le cours des mutations (d'accepter les changements du monde) et cela peut-être dans différents contextes (Laozi (Lao Tseu) l'utilise souvent dans un contexte politique alors que Zhuangzi (Tchouang Tseu) le préfère dans un contexte de développement personnel).

Ce principe ne peut être trouvé par les paroles mais simplement par l'intuition, le cœur, et donc le rêve... Les taoïstes rejettent l'éloge de la connaissance. Le Dao transcende tout. Il est l'origine des "10 000 êtres" (nom symbolique pour montrer la diversité des êtres du monde). Il fait l'unité de l'univers car il coule en toute chose, ce principe est la matrice préalable au mouvement du Qi qui fait animer l'univers.

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- Pour finir, comme je l'ai dit plus tôt, le Tao se trouve par l'ignorance et la rêverie plutôt que par la dialectique et la connaissance.
Zhuangzi, par ailleurs, affirme que le Tao n'existe pas et qu'il fait pourtant tout exister...
Il met ainsi fin à tout débat, empêche les paroles et met en avant la prépondérance de la limite sans épaisseur entre rêve et réalité (qu'il avait déjà mise en avant dans l'histoire où il rêve d'être un papillon... A moins que ce soit le papillon qui rêvait d'être lui... Qu'importe  ).

Zhuangzi a écrit:"La Voie se trouve dans ses subdivisions, sa naissance, sa destruction. Ce que nous n’aimons pas dans ses subdivisions c’est qu’elles conduisent à la multiplication. Ce que nous n’aimons pas dans les multiplications, c’est qu’elle a des multiplications. C’est pourquoi apparaître sans repartir, c’est voir son propre fantôme. Apparaître et repartir, cela s’appelle mourir. S’éteindre et exister c’est s’identifier à un fantôme. Que l’ayant forme semble sans forme donne la quiétude. Sortir sans racines, entrer sans ouverture, avoir le réel sans lieu, être long sans début ni fin. Qui sort sans ouverture à une réalité. Ce qui est réalité sans lieu est espace. Ce qui est long sans début ni fin est temps. La vie existe. La mort existe. La sortie existe. L’espace existe. L’entrée et la sortie aux portes invisibles sont appelés portes du ciel. Les portes du ciel sont le non-être. Les êtres sortent du non-être. L’être ne peut créer l’être avec le non-être. Il doit sortir du non-être. Le non-être est le non-être. Tel est le secret des personnes avisées."